A la sauvage - Juhne
à la sauvage, à la butor
regardant par dessus bord
je contemple mon carnage
et je me marre, m'engage
toi tu y a laissé ta peau
et puis tes yeux d'un bleu si bleu
qui sont tout rouge de tes aveux
j'ai préféré me taire et me terré
pour ne pas t'atterrer
mais ça t'a attiré, toi, sans tarder
je suis à plat sous tes envies
d'une moi sans manie
d'une moi sans souci
et pourtant me voici
torturée et malade d'une vie trop remplie
et si vide pourtant
les gens passent et repassent dans tous les sens
ça n'a pas de sens
une vie déserte laisse présager le pire
et s'il est à venir je veux y vivre
car de cette insouciance
je suis consciente
et si je m'en dessert
c'est pour mieux m'y asseoir
et peut-être prendre un verre
au coin d'une sérénade
j'ai foutu le camp y a bien longtemps
toi t'étais occupé
tu regardais là où tu mets les pieds
alors tu l'ignorais la bataille
celle qui me tenaillais les entrailles
la routine est une arme dérisoire
face à l'épais brouillard du désespoir