27 juin 2008
Écrire - Sean
écrire c'est donné un sens aux mots
je ne sais que penser écrire pour
m'atteler à se fardeau qui me porte
je ne sais plus trop bien ce qu'il faut
ce qui porte à faux lors de ces détours
de rêver de quoique ce soit de la sorte
c'est compulsif je ne sais pas m'arrêter quoique je fasse
et quand je contiens les mots c'est les maux qui arrivent qui me prennent
me retournent, me torturent avec allégresse, ils me rappellent sans doute
que je dois continuer à les aimer, continuer à aimer
même si mon corps, mon esprit, ma vie me refusent ce don
je n'arrive pas à le saisir
il me faut l'aide de quelqu'un pour y arriver,
je le sens qui arrive ? je n'en sais rien
sous ses masques et visages je suis là toujours là et j'attend toujours j'attend
cette folie qui ne me guettent plus car elle sait qu'elle me tient je la vois elle me regarde
que répondre à la mort quand elle vous ouvre la porte
vous dit allez-y je vous suis, de près, comme si une autre solution était possible
s'il n'y a aucun sens, vous vous trompez, le délire n'est pas là, n'est plus là
je suis l'apprenti guérisseur le petit génie qui apprend à soigner les maux de l'âme
alors qu'il en meurt lui aussi tous les jours, petit à petit
la gangrène s'empare de mon corps indissociable alors elle s'attaque à mon esprit
la peur l'accompagne, fidèle suivante, et jamais ne la délaisse
que faire alors pour celui qui veut encore vivre si longtemps que même les arbres de la forêt
mourront sans l'avoir oublier qu'ils n'auront pas assez d'éternité pour le voir tomber
il est celui qui veut voir grandir les arbres les voir vivre et s'endormir
plus longtemps que quiconque et apprendre leur langage
connaître le moindre petits désirs qu'une feuille pourra avoir
ne pas tomber en automne, s'envoler en été et respirer au printemps
ai-je le droit de penser tout cela, de me dire que je veux être hors du temps
ainsi, je n'aurais plus le besoin d'écrire ce ne me sera plus reprocher
pour qu'ainsi je puisse simplement exister en dehors de ces artifices
que les gens aiment, mais que j'aime aussi, ça permet de sortir de la réalité
du temps et de ses fragments
écrire c'est donné une importance aux mots
je ne sais que faire cela alors laissez le moi
m'y atteler pour faire route ainsi seul et ici
je ne sais plus trop bien quels sont les maux
ce qu'ils portent à ma conscience qui en toi
de rêver de qui que ce soit sinon s'en est finit
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